Je ne suis pas. 

Je ne suis pas excitable, je suis passionnée
Je ne suis pas asociable, je suis mal à l’aise
Je ne suis pas isolée, je suis selective
Je ne suis pas froide, je suis brisée
Je ne suis pas une meneuse, je ne sais pas où aller
Je ne suis pas une suiveuse, je suis une joueuse d’équipe
Je ne suis pas impulsive, j’écoute la voix en dedans
Je ne suis pas méchante, je suis réelle
Je ne suis pas dépressive, je suis effrayé
Je ne suis pas menteuse, je suis indécise
Je ne suis plus désolée, je me respecte
Je suis pas folle, j’ai juste changé d’idée
Je ne suis pas horrible, je suis humaine
Je ne suis pas parfaite, je suis le monstre

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J’ai aussi besoin… 

J’ai besoin de chaleur

De pouvoir profiter de chaque moment

De mettre une pause à mes tourments

Une flame à travers toute cette noirceur


J‘ai besoin de me sentir aimée

De dégeler ma peau engourdie par le temps

De retrouver mon coeur distant 

Et sentir enfin la passion partagée


J’ai besoin d’être moi

De choisir avec soins mes mots

De faire enfin entendre ma voix

D’être enfin délivré de ce fardeau 

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Mon sourire coupable

Ça fait deux jours. Je me surprend à sourire, mais un vrai sourire. J’espérerdes jours meilleur. Je peux presque y toucher. C’est vers là que je m’en vais. Je ressens presque le soleil sur ma peau. J’ai l’impression d’être le meilleur de moi même et que rien ni personne peut m’arrêter. Je bouge les choses, et tranquillement je vois des résultats et des changements.

Mon ventre est vide et j’ai faim. Il n’y a pas rien qui m’empêche de respirer. Pas de fumé qui bloque l’horizon. L’horizon est incertain, oui, mais ça me dérange pas. Ce sentiment de liberté me fait tellement du bien. Je me sens moi. Je peux faire ce que je veux, comme je le veux.

Et là, c’est un sentiment de panique qui m’écrase. Qu’est-ce que je veux? Qui suis-je au fond… si je retire les 80 couches de protection que je me sers pour me protéger? De quoi j’ai aussi peur? Est-ce que j’ai le droit, moi aussi, d’être heureuse comme tout le monde? Je devrais ressentir quelque chose. Quelque chose de vrai. Quelque chose de beau. Pourquoi je ne suis pas capable. Je ressens rien. Presque rien. Sauf le froid qui s’installe tranquillement. Partout. J’ai froid. Je n’aime pas avoir froid. J’ai peur du froid.

J’ai été trop longtemps prisonière de ce que je ne suis pas. Je n’arrive pas à concevoir qui je pourrais être, qui je veux être.

Je ne me sens pas digne de ce que j’ai déjà dans mes mains. Comment je pourrais espérer un jours dans ma vie avoir plus, avoir mieux?

Je laisse alors mon sourire coupable frigorifié sur mon visage, mais l’enveloppe de mon coeur a fondu un peu.

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Où?

Dis moi, où on s’en va?
Je ne reconnais pas les murs
ni même toi sous ton armure
Promets-moi que tu ne me lâcheras pas…

Dis moi, où est ta main?
J’aimerais pouvoir m’y agripper
Le vide frappe le plancher
Promets-moi que tu y seras demain…

Dis moi, où suis-je?
Dans mon cœur, j’y trouve plus rien
Je ne reconnais pas ce que je deviens
Promets-moi d’y  laisser ton reflet dans les vestiges…

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Je devrais

Perdu à travers les je pourrais
Des fois je me surprend
A ressentir le desir
De vouloir aimer plus fort

Perdu à travers mes tourments
Je m’imagine ce que je serais
La tête me tourne à en perdre le nord
Et tout de moi se met à bouillir

Perdu oui, mais je ne veux pas revenir
J’ai peur de voir ce qui est vrai
J’en veux plus de mes remords
Mais là n’est pas le moment 

Perdu à travers les je devrais
Je reste caché encore
Derrière un sourir non chaland 
Le monstre n’en peut de dormir 

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Dans le bain

Quand je suis dans le bain comme tantôt… Je fais mon petit rituel. J’allume une chandelle, je décole l’eau, je mets de la musique et je ferme mes notifications. J’ai juste envie qu’on me sacre la paix et de me laisser bercer dans l’eau chaude et l’odeur d’amande qui flotte dans l’aire. Je prépare mes serviettes, mon linge et mon savon. Quand je suis prête, je ferme la lumière. Je me déshabille tranquillement, pièce par pièce, mais je n’ose pas me regarder dans le miroir. J’ai peur de voir la réflection de la personne que je suis, je sais qu’elle est là en dedans et qu’elle ne fait pas de mal à personne.

Je rentre tranquillement dans l’eau beaucoup trop chaude pour ce que mon pauvre corps peut tolérer. Il va s’en remettre de ça aussi. Je m’installe à mon aise. Inspire, expire. Puis, c’est là que je suis vraiment nue. C’est là que je suis le plus vulnérable.

Je me laisse aller et je me permets de tout ressentir. Je me met à l’aise. Je laisse l’eau chaude caresser ma peau et la mousse éclater au contacté de mes mains. Je suis toute seul. J’ai le droit de prendre mon temps. 

Et là, c’est le temps. Je me rentre la tête en dessous de l’eau, mais juste pour que les oreilles soient enseveli. Et à ce moment là, tout le reste s’estompe tranquillement. J’entends plus les enfants des voisins. J’entends plus personne marcher sans but dans le corridor. La musique devient tranquillement un bourdonnement lointain. 

Et c’est là que toute se passe. À ce moment précis. La seul chose que j’arrive à bien entendre c’est mon coeur. Ça fesait longtemps… C’est automatique, je me mets à pleurer, parce que je l’écoute pas assez souvent… Mais pourtant il crie. Ce soir, je prends le temps de l’écouter. Je l’ai assez négligé lui aussi. On prend le temps de jaser, lui et moi. C’est une des rares fois où je l’écoute vraiment parler et que je suis attentive a ce qu’il essaie de me dire. 

Encore une fois, il parle plus fort que ma tête. Tout va vite soudainement. Je ne sais pas ce que je vais faire de ça. Je ne sais pas où je m’en vais. Je sais pas. Je sais plus comment lui expliquer qu’il faut attendre et respirer. Ça sert à rien de s’enflammer, ça vaut peut-être pas la peine. Arrête de battre si fort, tu sais rien toi non plus.  

On parle jusqu’au moment où je commence à me sentir sale. Le moment où la peau commence à me brûler parce qu’elle est en feu elle aussi. Je me met à paniquer et je dois me laver là maintenant. Je suis sale. J’ai laissé trop de gens peindre sur ma peau des mots que je ne comprends pas. Et il y a les maux que je me suis fait aussi, on ne peut pas les oublier ceux-là. J’en peu plus. C’est assez. Je veux plus l’écouter. Je dois me laver. Faut que je me lavé. Faut que je casse le miroir. 

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Les causes de mon malheur

  1. Moi
  2. Le manque d’affection
  3. Le manque de connections
  4. Le sentiment de solitude
  5. Le fait que j’ai de la misère à communiquer
  6. Le fait que j’ai de la misère à me faire comprendre
  7. Le fait que je me sens impuissante
  8. Le fait que je n’aille pas de couilles
  9. Le sentiment que j’en fait jamais assez
  10. Le fait que je me sente incompétente
  11. Le fait que je ne prenne pas de décisions
  12. Le fait que je m’ennuie
  13. Le fait que j’aie peur.
  14. Le fait que j’aie peur de moi.
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J’ai besoin

J’ai besoin de me sentir connectée
De me sentir une, présente dans la foule
Présenté sans aucune abstraction
Sans peur ni crainte de résiliation
Point de repère quand tout s’écroule

J’ai besoin de me sentir vivante
De prendre conscience de mon existence
Remplir ma vie d’autre chose que de souffrance
Voir le ciel en d’autre couleur que gris
Retrouver mon sourire parmi les débris